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Les enjeux de la rénovation urbaine

​Le quartier d’Empalot a longtemps été un vaste marécage, où s’était développé à la fin du 19e siècle un bidonville abritant les ouvriers de l’usine de la Poudrerie, installée sur l’île du Ramier. Avec l’endiguement de la Garonne en 1950, ce terrain est devenu l’objet d’un programme de d’urbanisation sous forme d’ un grand ensemble qui a été construit entre 1946 et 1966.

EMPALOT

Un grand ensemble des années 60

​Suite à l’explosion de l’usine AZF en 2001, le quartier a subit de nombreuses dégradations et a été inclus dans le Grand Projet de Ville de Toulouse. Il fait également parti des quartiers concernés par le Contrat de Ville. Ainsi le quartier d’Empalot est en pleine restructuration, de nombreux bâtiments sont démolis depuis 2012 en vu de la construction d’un nouveau quartier correspondant aux dynamiques actuelles.

D’après le Contrat de Vile de Toulouse Métropole 2015-2020, les enjeux principaux de cette rénovation urbaine sont d’ouvrir le quartier au centre-ville et de le rendre attractif, d’améliorer les conditions de vie de ses habitants et de favoriser un  « bon vivre  ensemble » grâce aux dynamiques habitantes.

Pour répondre à ses enjeux, un panel d’outils est décliné afin d’obtenir des résultats précis. L’un d’entre-eux à particulièrement retenu notre attention est nous incite à inscrire le projet dans sa ligné : «Des habitants qui développent des projets autour de la convivialité et du développement durable» dont les objectifs opérationnels proposés sont les suivants : «Aide logistique/accompagnement des initiatives habitantes, Compostage et jardins partagés, Valorisation des initiatives locales».

​Pour répondre a ces enjeux, une ZAC a été créée. Une démarche de concertation a été mise en place depuis 2009 avant que le projet ne soit conçu. De mars à mai 2016, il a été soumis à une enquête public. Cependant, ce n’est pas tout le quartier d’Empalot qui est concerné par cet démarche.
La cité de la Poudrerie au Sud n’est pas incluse de la ZAC car il n’y est pas prévu de démolition ni de construction de nouveaux logement pourtant, l’agence d’architecture en charge de la conception du projet urbain propose des plans d’aménagement de cette zone..

Du grand ensemble à la ZAC... et ?

 Une enclave au bout d’Empalot

​ La Cité de la Poudrerie a été construite dans les années 60 en même temps que le reste du quartier. Elle accueillait 450 logements réparties dans 7 barres allant du R+5 au R+10. Les bâtiments ont été organisés autour d’un parc. Dans les années 90, deux autres immeubles collectifs sont venus compléter l’ensemble.

La Poudrerie est une enclave au bout d’Empalot. A l’Ouest et au Sud elle est bordée par deux axes routiers infranchissables, le périphérique et l’avenue De Lattre de Tassiny. Au Nord, elle est séparée du reste du quartier par l’allée Henri Sellier. Bien que ce soit un axe traversant secondaire, il est très fréquenté aux heures de pointes et le manque de passage piéton rend sa traversée difficile. Le groupe scolaire Léo Lagrange, qui est le seul équipement public de la Poudrerie est accessible seulement depuis l’allée, en tournant ainsi le dos au quartier.

LA POUDRERIE

Résidentialiser

​Conformément aux attentes du Programme National pour la Rénovation Urbaine, la Poudrerie est entrain d’être également restructurée grâce à une résidentialisation, suivant les plans de l’agence d’architecture Germe et Jam, en charge du projet urbain d’Empalot.
La résidentialisation des immeubles est devenue depuis quelques années la méthode privilégiée pour transformer les grands ensembles uniformes et anonymes en unité résidentielles. Cette nouvelle forme urbaine entend améliorer la vie collective, rendre les immeubles plus sécurisé et apporter de la mixité sociale. Cependant le résultat n’est pas souvent à la hauteur des ambitions de ces principes.

Après avoir étudier le plans d’aménagement, je me suis rendue compte que le projet de résidentialisation proposé se contente de clore les immeubles et leur place de parking. Ce parti pris pose alors question  sur la manière dont le vie collective de l’immeuble va évoluer. Quels espaces seront à la disposition des habitants pour qu’ils puissent développer des projets autour de la convivialité? Les espaces verts contenus entre les parkings seront maintenant bordés de grilles, quels usages pourront s’y déployer ?

​Plan d’après le projet de l’agence Germe&Jam

​Plan d’après le projet de l’agence Germe&Jam

Réaménager le parc

​Le parc au cœur de la Poudrerie fait également l’objet d’une transformation. L’enjeu de cette restructuration est de reconnecter le parc au mail qui assure une continuité dans l’ensemble d’Empalot. Ainsi le parc considéré comme «la séquence Sud» du mail deviendra une promenade.
Une promenade pour l’ensemble des habitants d’Empalot.

Cet aménagement du Rond Poudrerie a une cohérence à l’échelle du quartier (la progammation devra être complémentaire avec  celle du Rond Daste et la Prairie) mais en a-t-il une pour les habitants de la Poudrerie?  

A priori le terrain de sport et le terrain de pétanque seront conservés mais est-ce les seules activités que les habitants ont envi de faire sur ce parc? Où est ce que la fête annuelle de l’A.I.F.O.M.E.J pourra s’installer au mois de mai?

Les travaux ne débutant pas avant 2020, il semble qu’il est encore temps de requestionner cet espace avec les habitants et tous les autres acteurs impliqués sur ce territoire afin que le nouvel aménagement de ce parc répondent aux enjeux des différentes échelles qu’il inclut.

Les enjeux présents dans la Poudrerie font émerger une problématique double : Comment transformer les espaces publics de la Poudrerie afin qu’ils aient une cohérence à l’échelle du quartier tout en servant les pratiques des habitants qui y vivent quotidiennement ?

Des espaces modifiés par les usages

​En observant de vieilles photos aérienne ainsi qu’un plan en céramique à l’entrée du quartier, j’ai pu relever que le cadre spatiale de la Poudrerie avait été pensé avec certains usages (un boulodrome, des espaces de jeux pour enfant, de jeux de ballons) puis avait été transformé pour en accueillir de nouveaux. Le parc a été conçu et construit d’un seul tenant pour recevoir un plateau d’évolutions et de jeux mais au fil du temps, un chemin tracé par le passage des habitants est venu scinder le parc en deux. Ce chemin a par la suite été traité de la même manière que les cheminement piéton prévu initialement. Maintenant bordé d’arbres,  la vie du parc s’organise autour.

Une observation du parc à différents moments (matin, après-midi, semaine, week-end) m’a permis de noter que ce lieu est le support de multiples usages. Certains sont favorisés par des installations comme les jeux pour les enfants, le barbecue ou les bancs. D’autres sont plus informelles comme l’affichage de panneaux sur les arbres.

Les pratiques du parc

CHoix et analyse du site :

Observation du cadre socio-spatial

Le contexte

Le contexte
Le site

LE site

projet en cours

Le projet en cours

Le problématique

Problématique
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